L’atelier de formation sur la justice transitionnelle s’est clôturée le 15 mai 2023 dans la cité de Banalia,  située à 128 Kilomètres au Nord de Kisangani dans la province de la Tshopo. Une trentaine d’acteurs de la société civile et des autorités étatiques et non étatique, venue de la province du Bas – Uélé, y a pris part. Cet atelier a été organisé par le Bureau sur terrain de Droit de l’Homme des Nations – Unies basé à Kisangani au travers différents projets dont les fonds programmatiques de la MONUSCO et l’Ambassade de Belgique. Durant trois jours consécutifs, soit du 12 au 14 mai, les participants ont appris les différentes techniques d’enquête et de collecte des données auprès des groupes cibles plus vulnérables en vue de permettre au Gouvernement congolais d’initier une Justice Transitionnelle.  Les enseignements à ces assises ont été dispensés par des spécialistes en matière de Droits de l’Homme et Droits International Humanitaire ainsi que des résolutions des conflits tant du Gouvernement congolais que des Nations-Unies.

Après la tenue de ces assises, les participants vont constituer une équipe consultative dans le cadre des consultations populaires dans la province du  Bas Uélé.

Selon le coordonnateur du Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droit de l’Homme de Kisangani, cette équipe  aura pour mission de collecter des informations fiables et crédibles sur le terrain auprès des victimes des toutes les violations de droits humains subies dans le passé en période des guerres et des conflits armés en vue de constituer une banque des données.

Cette initiative, a souligné Sylvain MASUDI, va dans le sens d’accompagner le Président de la République Démocratique du Congo, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans son engagement sur la nécessité de lutter contre l’impunité des crimes graves et de la mise en place de mécanisme de Justice Transitionnelle au niveau national…

De son côté, le Conseiller au ministère national en charge de Droits humains, a précisé que ces données et desideratas recueillies sur terrain permettront au Gouvernement congolais d’organiser une Justice Transitionnelle. Joseph KASA MABIKA a expliqué, par ailleurs, que la Justice Transitionnelle est un instrument important qui peut changer le paradigme et créer la paix durable, la cohabitation pacifique et la concorde au sein des communautés.

Le ministre Provincial du Bas Uélé en charge de l’intérieur et sécurité, qui a ouvert cet atelier, a saisi l’occasion pour dresser synthétiquement la situation sécuritaire actuelle de sa province.

Selon Jean Pierre MADIAMBOLA KWASINANGAME, un calme relatif est observé sur toute l’étendue de son entité. Néanmoins, il a évoqué la présence des éleveurs nomades étrangers « Mbororos » dont la cohabitation avec la population locale pose encore problème. A cela s’ajoute la justice populaire ainsi que les différents conflits fonciers et des limites administratives.

Initialement prévues pour se tenir  à Buta, chef-lieu de la province du Bas Uélé, ces assises ont été délocalisées à Banalia pour des raisons des contraintes logistiques.

La Rédaction.

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