C’est un samedi 30 décembre quelque peu inhabituel au rond-point NDJAWE au quartier ASANDE, de la commune DEBEA dans la ville de Buta. Des jeunes gens, tout sexe et âge confondu débattent au tour d’une question qu’ils ignoraient totalement.

« Je suis allé voter mon conseiller sans savoir exactement à quoi il va me servir. Mais, grâce aux explications de l’expert, j’ai une connaissance nette sur la conseillerie », déclare Richard KOLE KING, président de l’association des amis du rond-point NDJAE.

Cette tribune d’expression populaire organisée par la synergie des radios de la province du Bas-Uélé sous l’encadrement de l’ONG Médias pour la paix et la démocratie, MEPAD en sigle, a été animée par Edmond NAMUNGWA GAGA, Politologue de formation et enseignant à l’université protestant du Congo-Nord, UPCN en sigle dans la province du Bas-Uélé.

Cette première expérience de l’organisation des élections au niveau des communes et territoires n’avait pas connu une sensibilisation des populations afin de maîtriser le bien-fondé de la décentralisation face à la sous-administration. C’est pourquoi, avec l’appui de l’organisation américaine IRI, International Republican Institut, les jeunes de la ville de Buta ont découvert les attributions d’un conseiller communal. C’est dans le cadre du projet dénommé « Renforcer les radios et les organisations de la société civile des jeunes et des femmes afin de mobiliser les communautés à une participation aux débats citoyens pour un processus électoral apaisé dans le Bas-Uélé décembre 2023 ».

Une évolution législative à saluer.

Edmond NAMUNGWA GAGA, a invité l’assistance à reconnaître les efforts du pouvoir en place de la mise en application de la loi du 07 octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des entités territoriales décentralisées et leurs rapports avec l’Etat et les provinces. Le conseiller communal c’est toute personne que nous population avons choisis pour représenter et défendre  nos intérêts au niveau du conseil communal. Pour l’orateur, cette loi confie près de 23 attributions à un conseiller communal. Notamment, élire les conseillers urbains et le bourgmestre. Ils vont délibérer sur des questions d’intérêt communal, entre autre l’entretien des routes, l’éclairage public, l’hygiène publique.

Les inquiétudes de SABINE ZAMUNWGA à ce débat communautaire tournaient entre autre du fait que les communes sont dépourvues des ressources nécessaires pour faire résoudre les problèmes locaux. Parce que les conséquences de l’éloignement de l’administration vis-à-vis des administrés poussent certains jeunes au scepticisme quant aux chances qu’on peut accorder aux conseillers communaux qu’ils venaient d’élire en décembre dernier pour que les choses changent.

Le politologue Edmond NAMUNWGA a énuméré d’autres prérogatives que la loi confère aux conseillers communaux. Le cas de l’adoption des projets des budgets des recette et dépenses propres à la commune, d’examiner la fonction publique locale et l’organisation des différents services et établissements publics communaux dans le respect de l’arsenal juridique nationale.

L’orateur a exhorté la jeunesse à accorder des chances aux conseillers communaux, parce qu’un des jeunes a exprimé ses réserves d’espérer à un travail efficace des conseillers. Selon lui, les climats entre les deux institutions provinciales du Bas-Uélé, nous citons assemblée provinciale et gouvernement provincial, était tintée de méfiance et des relations souvent conflictuel avant l’avènement du gouverneur Jean-Robert NZANZA Bombiti.

« En cas de mauvaise gouvernance de la part d’un bourgmestre, les conseillers n’hésiteront pas à demander son départ selon la loi. C’est dans la recherche bien sûr de développement à la base », fait savoir Edmond NAMUNGA GAGA en sa qualité de Politologue.

Bosco LUZEYOMO Mazola/Radio Rubu-Buta

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